Cancer du côlon et dépistage : mythes et idées reçues
La FGDC vous invite à découvrir ce qui se cache derrière les mythes et idées reçues les plus répandus sur le cancer du côlon et son dépistage. Disposer d'une information accessible et correcte permet à chacun et chacune de faire ses choix en matière de prévention en toute connaissance de cause.
Si, le cancer du côlon est fréquent ! C’est le troisième cancer le plus fréquent en Suisse. Chaque année, il touche 4'500 personnes (2'000 femmes et 2'500 hommes). À Genève, on compte 112 nouveaux cas chez les femmes et 114 chez les hommes chaque année.
En savoir plus :
● Ligue contre le cancer - Les chiffres du cancer (octobre 2024), données 2016-2020
● Registre genevois des tumeurs (RGT), incidence et mortalité pour le cancer du côlon dans le canton de Genève. Données 2017-2021. Seuls les cancers invasifs sont comptabilisés
● OFSP - Le cancer en Suisse, Rapport 2021
Faux. Hommes et femmes peuvent développer un cancer du côlon, même si les personnes de sexe masculin sont un peu plus concernées. En Suisse, on dénombre chaque année 2'500 nouveaux cas de cancer du côlon chez l'homme et 2'000 chez la femme.
En savoir plus :
● Ligue contre le cancer - Les chiffres du cancer (octobre 2024), données 2016-2020
● Image © Lili Sohn / Amgen et Rose Association (France) - Mars bleu 2020
Généralement, le cancer du côlon évolue longtemps sans symptômes. Lorsque des symptômes apparaissent (comme, par exemple, une perturbation du transit intestinal, des douleurs ou la présence de sang dans les selles), le cancer est déjà avancé. Les chances de guérison sont alors moins bonnes que si le diagnostic avait été fait par dépistage. Comme le risque d’être atteint augmente avec l’âge, le dépistage est recommandé à partir de 50 ans.
En savoir plus : Ligue contre le cancer - Le cancer du côlon et du rectum
La majorité des polypes sont bénins. Certains peuvent cependant évoluer vers un cancer. L'objectif du dépistage est de trouver ces polypes avant qu’ils ne deviennent cancéreux. Il existe deux méthodes principales de dépistage du cancer du côlon : la coloscopie ou la recherche de sang occulte (invisible) dans les selles (Test FIT).
En savoir plus :
● Ligue suisse contre le cancer : le cancer du côlon et du rectum
● "Formation du cancer de l'intestin", Vidéo de la Ligue suisse contre le cancer (Youtube)
C’est faux. S’il est détecté tôt, le cancer du côlon a un excellent pronostic. Ainsi, cinq ans après le diagnostic, 90% des personnes diagnostiquées d’un cancer du côlon de petite taille, restant à l’intérieur de la muqueuse colique, sont encore en vie.
En savoir plus : Ligue contre le cancer : le cancer du côlon et du rectum
Vidéo : Claude Inga Barbey et Doris Ittig, Manuela fait de la prévention - FGDC 2020
Le dépistage du cancer du côlon est généralement indolore. En Suisse, deux méthodes de dépistage sont recommandées : ● Recherche de sang occulte dans les selles : test indolore qui consiste à prélever un petit échantillon de selles et à l’envoyer à analyser au laboratoire. ● Coloscopie : la personne est endormie sous sédation légère et ne ressentira donc aucune gêne lors de l’examen.
En savoir plus: Les deux tests de dépistage proposés par le programme genevois
Dans le canton de Genève, les examens de dépistage du cancer du côlon sont pris en charge, à 90% et hors franchise, par l'assurance maladie de base. La personne qui se fait dépister paie donc seulement 10% du coût de l’examen : coloscopie (de CHF 59 à CHF 150 ) ou recherche de sang dans les selles (CHF 4.70). La franchise ne s’applique pas.
En savoir plus :
● Flyer "À Genève, le dépistage des cancers du sein et du côlon est un droit"
● Coûts du dépistage du cancer du côlon dans le cadre du programme genevois
Il est vrai que de bonnes habitudes de vie diminuent le risque d'avoir un cancer. Il est ainsi recommandé de ne pas fumer, de limiter au maximum sa consommation d’alcool, d’avoir une activité physique, de manger fréquemment fruits et légumes et de contrôler son poids.
Cependant, une part de risque est liée au vieillissement et à l’hérédité, et nombre de facteurs ne sont pas encore connus. Le dépistage du cancer du côlon reste recommandé car il permet un diagnostic et une prise en charge précoces.
En savoir plus : Ligue contre le cancer - Prévention et dépistage
Non. La régularité dans la pratique du dépistage du cancer du côlon est essentielle à son efficacité. Les intervalles entre les tests sont fixés pour maximiser les chances de détection précoce de la maladie. Il est donc important de les respecter pour que le dépistage soit le plus efficace possible. .
En savoir plus : Brochure - Le dépistage du cancer du côlon
Aucune méthode de dépistage, même validée scientifiquement, n’est infaillible. Il y a toujours une part de résultats faussement positifs ou négatifs. La coloscopie peut manquer certains cancers, et la qualité de la préparation est importante pour garantir la fiabilité du résultat. Le test FIT est moins sensible, mais sa répétition tous les deux ans permet de pallier cet inconvénient.
En savoir plus :
● Laboratoire La Source - Test FIT pour le dépistage du cancer colorectal
● Brochure - Le dépistage du cancer du côlon
En cas de symptômes, il ne faut pas attendre le dépistage Il est essentiel de consulter un médecin qui déterminera quels sont les examens nécessaires. On parle alors d’une démarche diagnostique.
Le plus fréquemment, le diagnostic sera rassurant et, si ce n’est pas le cas, on aura gagné du temps.
En savoir plus : Ligue contre le cancer - Suspicion de cancer, que faire ?
Ce n’est pas tant le fait de manger bio qui importe mais surtout le type d’aliment que l’on consomme qui protège. Il est recommandé de consommer régulièrement des fruits et des légumes, de limiter l’alcool, les matières grasses et les viandes transformées (charcuterie). L’activité physique et le contrôle de son poids sont également recommandés.
En savoir plus :
● Ligue contre le cancer - Alimentation et cancer : quels liens ?
● Institut national français contre le cancer : manger bio permet-il de diminuer le risque de cancers ?