Calendrier de l'avent

La carte de vœux de la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer (FGDC) prend des allures de calendrier de l’avent et vous permet tout au long du mois de décembre de découvrir chaque jour ce qui se cache derrière l’un des nombreux mythes sur le cancer.

Cette année encore, la FGDC a mis en œuvre son énergie et toutes ses ressources pour offrir aux Genevois·es l’accès à un dépistage de qualité, permettant une prise en charge précoce des cancers du sein et du côlon. 

La FGDC a notamment poursuivi sa mission de sensibilisation de la population et veillé à partager des informations validées et fiables afin de permettre à chacun·e des choix éclairés quant à son comportement et à ses choix de dépistage.

Nous souhaitons que cette fin d’année vous offre un temps de répit et de joie pour prendre de soin de vous et de vos proches.

Mythe du 1er décembre


Nous sommes exposés quotidiennement aux radiations naturelles et notre organisme peut donc absorber une certaine quantité de radiations avant qu'il n'y ait une augmentation du risque de développer un cancer.
Cependant, une exposition répétée à des rayons X peut entraîner, dans de rares cas, l'apparition d'un cancer. Ces cancers sont dits "radio-induits".
Comme toute radiographie, la mammographie (4 clichés) expose à des rayons X. Mais pour la mammographie, la dose de radiation émise est très faible : elle est estimée équivalente à environ huit jours d'irradiation naturelle. De plus, dans la tranche d'âge du dépistage organisé, la densité des seins diminue et les doses de rayons nécessaires à la mammographie sont plus faibles. Aujourd’hui les installations de mammographie émettent des doses de radiation toujours plus faibles. Ces appareils sont soumis à des contrôles réguliers imposés par la réglementation fédérale.

En savoir plus : "L’imagerie médicale par rayons X - Des réponses à vos questions", HUG, 2021

Mythe du 2 décembre


Généralement, le cancer du côlon évolue longtemps sans symptômes. Lorsqu'un ou des symptômes se manifestent (comme, par exemple, une perturbation du transit intestinal, des douleurs ou la présence de sang dans les selles), le cancer est déjà avancé dans son évolution et les chances de guérison sont moins bonnes que si le diagnostic avait été fait par dépistage. Comme le risque d’être atteint augmente avec l’âge, le dépistage est recommandé à partir de 50 ans.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Le cancer du côlon et du rectum

Mythe du 3 décembre


Lorsque l’on sait que l’on recevra bientôt une invitation au dépistage, on peut être tenté·e de l’attendre même si des symptômes se manifestent. C’est une erreur.

En effet, en présence de manifestations cliniques, ce n’est pas le dépistage qui est adapté mais la consultation d’un médecin qui déterminera quels sont les examens adaptés à ce cas particulier. Il s’agit alors d’une démarche diagnostique.

Le plus fréquemment le diagnostic sera rassurant et, si ce n’est pas le cas, on aura gagné du temps.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Suspicion de cancer, que faire ?

Mythe du 4 décembre


C'est faux. Deux méthodes sont proposées pour dépister le cancer colorectal :
- la recherche de sang dans les selles. Test indolore qui consiste à prélever un petit échantillon de selles et à l’envoyer à analyser au laboratoire.
- la coloscopie : la pratique est d’endormir légèrement le ou la patient·e qui ne ressentira donc aucune gêne lors de l’examen. Lorsqu’il ou elle se réveille l’examen est fini.

En savoir plus: Les deux tests de dépistage proposés par le programme genevois

Mythe du 5 décembre


En Suisse, chaque année, 1300 femmes et 1500 hommes sont atteints d’un mélanome, cancer de la peau.

C’est l’exposition aux rayons UV qui est à l’origine de ces cancers. L’intensité du rayonnement UV dépend du moment de l’année et de la journée, de conditions géographiques telles que la latitude et l’altitude, de la nébulosité et de la réverbération des rayons UV par l’environnement. Le froid et un ciel voilé nous incitent souvent à sous-estimer l’intensité du rayonnement solaire. Pourtant, même lorsque le ciel est couvert, jusqu’à 80 % des rayons UV traversent la couverture nuageuse. Les surfaces claires telles la neige, la glace, le sable, le béton et l’eau réfléchissent les rayons UV et renforcent ainsi leur action.

Les recommandations de la Ligue suisse contre le cancer sont donc de prévoir une protection solaire à la montagne également de novembre à février.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Conseils de protection solaire selon la région et la saison

Mythe du 6 décembre


Il est vrai que de bonnes habitudes de vie diminuent le risque d'avoir un cancer. Il est ainsi recommandé de ne pas fumer, de limiter au maximum sa consommation d’alcool, d’avoir une activité physique, de manger fréquemment fruits et légumes et de contrôler son poids.
Cela étant, une part de risque est liée au vieillissement et à notre hérédité, et nombre de facteurs déclenchants ne sont pas encore connus.
Ainsi, en addition à ces conseils et pour les cancers du sein, du côlon ou du col de l’utérus, qui sont fréquents, on propose des tests de dépistage qui permettent un diagnostic et une prise en charge précoces.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Prévention et dépistage

Mythe du 7 décembre


Ces affirmations ne reposent pas sur des données scientifiques fiables ou applicables à grande échelle.
Le chlorhydrate d’aluminium, contenu dans les déodorants et souvent incriminé, reste au niveau cutané mais aucune étude sérieuse n’a pu démontrer un lien de causalité avec le cancer du sein. Pour les scientifiques, les inquiétudes sont infondées.
Certains déodorants contiennent de l’aluminium. Si l'on peut vous demander de ne pas appliquer de produits contenant de l’aluminium avant de passer une mammographie, c’est parce que l’aluminium risque d’être visible sur les images et de fausser les résultats en rendant les anomalies plus difficiles à détecter.

En savoir plus : Fondation belge contre le cancer - Mettre du déodorant augmente le risque de cancer du sein

Mythe du 8 décembre

C'est faux. Hommes et femmes présentent tous deux un risque de développer un cancer du côlon, même si de manière globale les personnes de sexe masculin sont un peu plus fréquemment atteintes.
En Suisse, on dénombre chaque année 2'500 nouveaux cas de cancer du côlon chez l'homme et 2'000 chez la femme.


En savoir plus :
● Ligue contre le cancer - Les chiffres du cancer en Suisse.ch
● Image © Lili Sohn / Amgen et Rose Association (France) - Mars bleu 2020

Mythe du 9 décembre


L'auto-palpation n'est pas une méthode de dépistage du cancer du sein car elle permet uniquemet de mettre en lumière un symptôme déjà présent.

Cela étant, il est important pour chaque femme de rester attentive à tout changement anormal de ses seins (bosse, déformation du sein, écoulement, rougeur, changement de la texture de peau ou du mamelon) et de son corps.

Même sans symptôme, il est par ailleurs recommandé de faire un contrôle annuel chez son médecin ou gynécologue et, dès 50 ans, une mammographie tous les deux ans.

En savoir plus :
Société canadienne du cancer - Connaître ses seins
Société canadienne du cancer - Symptômes du cancer du sein
Programme genevois de dépistage du cancer du sein

Mythe du 10 décembre


La régularité dans la pratique de la mammographie et des tests de dépistage du cancer du côlon est essentielle à son efficacité.
Ce sont la connaissance des modes et temps d’évolution des cancers du sein et du côlon ainsi que la sensibilité des tests proposés qui déterminent les intervalles entre deux dépistages. Le respect de ces intervalles assure la meilleure efficience du dépistage et le maximum de chances de dépister un cancer précocement.

En savoir plus : "La mammographie de dépistage" et "Le dépistage du cancer du côlon"

Mythe du 11 décembre


Quand la mammographie de dépistage montre une image douteuse, il s'agit, dans 9 cas sur 10, d'une anomalie bénigne et non d'un cancer.
Des examens complémentaires sont prescrits pour définir la nature exacte de la lésion, s'il y en a une. En effet, dans un certain nombre de cas l'anomalie radiologique est simplement due à une superposition de glande mammaire ; c'est ce que l'on appelle "une image construite".
Le plus souvent les images correspondent à des kystes ou à des fibromes, anomalies qui n'ont aucun caractère de gravité. D'autres anomalies vont demander une surveillance de quelques mois pour s'assurer de leur caractère bénin.

En savoir plus : "La mammographie de dépistage"

Mythe du 12 décembre


En Suisse, le cancer du côlon est le 2e cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein et le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. Ainsi 4 personnes sur 100 seront atteintes d'un cancer du côlon avant l’âge de 80 ans. Un peu plus de 2'500 nouveaux cas sont diagnostiqués en moyenne chaque année chez les hommes et près de 2'000 chez les femmes.

En savoir plus : OFSP - Le cancer en Suisse, Rapport 2021

Mythe du 13 décembre


Le cancer du sein existe chez l’homme, et l'on compte une cinquantaine d'hommes touchés chaque année Suisse. Il est bien plus rare que chez la femmes chez qui on dénombre 6'200 nouveaux cas par an en Suisse.
Étant donné sa rareté, le cancer du sein chez l'homme est souvent diagnostiqué à un stade avancé. Les trois-quarts des hommes concernés ont 60 ans ou plus au moment du diagnostic.

En savoir plus : Ligue contre le cancer : le cancer du sein chez l'homme

Mythe du 14 décembre


C’est faux : le cancer du côlon est parmi les cancers qui, dépisté tôt, a un excellent pronostic. Ainsi, cinq ans après le diagnostic, 90% des personnes diagnostiquées d’un cancer du côlon de petite taille qui reste à l’intérieur de la muqueuse colique, sont en vie.

En savoir plus : Ligue contre le cancer : le cancer du côlon et du rectum


Vidéo : Claude Inga Barbey et Doris Ittig, Manuela fait de la prévention - FGDC 2020

Mythe du 15 décembre


Lors de la mammographie, il est nécessaire de comprimer les seins entre deux plaques pour obtenir une image de qualité. Cette compression ne dure que quelques secondes pour chacun des 4 clichés réalisés et permet :
• de diminuer la superposition des tissus pour faciliter l'interprétation des images,
• d'augmenter le contraste et la netteté de l'image,
• de diminuer la dose de rayonnement nécessaire.
Ce moment peut être ressenti comme inconfortable, voire douloureux pour certaines femmes, mais la sensation est brève.

Pour les femmes qui sont encore réglées, il est recommandé de fixer le rendez-vous dans les jours qui suivent le début des règles, lorsque les seins sont moins sensibles.

Si vous avez une crainte ou une expérience douloureuse de cet examen, n’hésitez pas à en parler avec la technicienne en radiologie.

En savoir plus : "La mammographie de dépistage"

Mythe du 16 décembre


Aucune méthode de dépistage, même reconnue comme bonne et validée scientifiquement, n’est infaillible. Une proportion de résultats faussement positifs ou négatifs est inévitable. Le travail continu pour assurer la meilleure qualité possible vise entre autre à réduire cette proportion au minimum.

Ainsi, dans le cas de la mammographie de dépistage et afin de diminuer le risque d'erreur, les images sont examinées de manière indépendante par deux radiologues spécialement formés. En cas d'interprétation différente, les radiographies sont évaluées soit par plusieurs radiologues en commun dans le cadre d'une conférence de consensus, soit en faisant appel à un troisième radiologue.

En savoir plus : Evaluation épidémiologique du programme genevois de dépistage du cancer du sein, 2012-2017

Mythe du 17 décembre


Le dépistage n'empêche en aucun cas l'apparition d'un cancer du sein. La mammographie a pour but de découvrir un cancer du sein le plus tôt possible, à un moment où aucun symptôme ne se manifeste encore : ni douleur, ni boule, ni autre alerte.
Un diagnostic précoce permet de mettre un traitement en place afin de changer le cours naturel de la maladie et d'en améliorer le pronostic. Au tout début de la maladie, il est souvent possible de proposer un traitement moins lourd qui sera malgré tout suffisant et efficace. Cela signifie que la femme aura une qualité de vie mieux préservée et moins d'effets secondaires.

En savoir plus : "La mammographie de dépistage"

Mythe du 18 décembre


La majorité des polypes sont bénins et le resteront. Certains polypes présentent toutefois un risque de transformation. C’est la raison du dépistage qui permet de les trouver avant qu’ils ne deviennent cancéreux. Le dépistage peut consister en une coloscopie ou une recherche de sang occulte (invisible) dans les selles.

En savoir plus : Ligue suisse contre le cancer : le cancer du côlon et du rectum


Vidéo : Ligue suisse contre le cancer : Le cancer de l’intestin - Formation

Mythe du 19 décembre


Les appareils utilisés pour réaliser les mammographies ne délivrent que de très faibles doses de rayons X ; beaucoup moins qu’une radiographie des poumons ou des os. On compare cette dose à celle reçue lors d’une randonnée montagne ou d’un vol en avion. Ainsi on estime que le risque lié à l’irradiation est vraiment minime.

La compression en elle-même ne représente aucun risque.

En savoir plus : "La mammographie de dépistage"

Mythe du 20 décembre


Dans le canton de Genève, les examens de dépistage sont pris en charge HORS FRANCHISE. Ne reste donc à charge de la personne qui se fait dépister que 10% du coût de l’examen (mammographie, coloscopie, recherche de sang dans les selles,…).

De plus, concernant la mammographie, cette part peut être également remboursée sur demande lorsque l’on bénéficie d’un subside pour le paiement de ses cotisations d’assurance maladie.

En savoir plus : À Genève, le dépistage des cancers du sein et du côlon est un droit

Mythe du 21 décembre


Les prothèses n'augmentent pas et ne diminuent pas le risque de développer un cancer du sein.

Les prothèses apparaissent à la mammographie comme une zone blanche opaque. Elles masquent ainsi une partie du sein. Dans certains cas, la technicienne en radiologie peut "pousser" la prothèse pour améliorer la visibilité de la glande mammaire. Cette technique est sans risque.
Toutefois, la mammographie n'est pas suffisante pour exclure une anomalie, raison pour laquelle il sera recommandé de réaliser une échographie complémentaire, même si aucune anomalie n'est vue à la mammographie.

En savoir plus : "La mammographie de dépistage"

Mythe du 22 décembre


Ce n’est pas tant le fait de manger bio qui importe mais surtout le type d’aliment que l’on consomme qui protège.

Il est recommandé de consommer régulièrement des fruits et des légumes, de limiter la quantité d’alcool et de matières grasses ainsi que la consommation de viandes transformées (charcuterie). L’activité physique et le contrôle de son poids sont également recommandés.

En savoir plus :
Ligue contre le cancer - Alimentation et cancer : quels liens ?
Institut national français contre le cancer : manger bio permet-il de diminuer le risque de cancers ?

Mythe du 23 décembre


Des contrôles gynécologiques réguliers restent nécessaires, même après 60 ans et à tout âge. Ils permettent de contrôler tant les seins, que l’utérus ou les ovaires, sachant que le risque d’être atteinte de ces cancers augmente avec l’âge. L’examen clinique est notamment important pour le cancer des ovaires qui ne se manifeste par des symptômes que tardivement.
En savoir plus : Ligue contre le cancer : le cancer du sein, le cancer du col de l'utérus, et le cancer de l'ovaire.

Mythe du 24 décembre


C’est plutôt l’inverse qui a été mis en évidence pour certains cancers (œsophage, oropharynx et sein), même une faible consommation d’alcool augmenterait le risque.

En savoir plus :
Ligue contre le cancer - Alimentation et cancer : quels liens ? / Alcool
Stop-alcool.ch - Consommation d’alcool et risque de cancers